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Réduire l’usage des antibiotiques

Un agriculteur dans un champ de légumes secs

La lutte contre l’antibiorésistance est un défi majeur et mondial de santé publique. La perte d’efficacité des antibiotiques impacte la santé humaine, la santé animale et celle des écosystèmes, car toutes ces santés étant interconnectées forment un tout. C’est pourquoi la lutte contre l’antibiorésistance à toutes les échelles, et notamment dans les élevages est un défi à relever avec l’ambition du « One health, Une seule santé ».

L’objectif de conduire un usage raisonné des antibiotiques suit son cours dans les élevages. Le mot d’ordre : « soigner quand c’est nécessaire sans tomber dans une dégradation sanitaire ». Dans chaque filière, nous menons des plans d’actions spécifiques qui portent leurs fruits. En élevage de porc, il n’y a plus aucun antibiotique dans l’aliment premier âge destiné aux porcelets depuis 2017. Pour les animaux plus âgés (en engraissement), nous arrivons à 98 % d’aliments dépourvus d’antibiotiques en 2021-2022. Les éleveurs de volailles de chair et de poules pondeuses n’utilisent plus d’antibiotiques dans l’alimentation.

Former les éleveurs à protéger leurs élevages

 

De plus en plus d’élevages sont désormais soumis à un plan de biosécurité pour lutter contre la propagation des maladies venant de l’extérieur et ainsi limiter l’utilisation de traitement en cas d’épidémie. Les formations biosécurité permettent de mieux comprendre le fonctionnement des pathogènes au niveau scientifique (symptômes, diffusion), afin d’appliquer des mesures de préventions adéquates. Elles permettent à l’éleveur de concevoir et gérer un plan de biosécurité (organisation, documents, traçabilité, …) et de mettre en œuvre une stratégie de nettoyage et de désinfection, ainsi qu’un sens de circulation dans l’exploitation (flux entrants et sortants).

 

Favoriser le bien-être animal pour une meilleure santé

 

Depuis quelques années, de nombreuses mesures sont mises en place dans les élevages pour améliorer le confort des animaux essentiel à leur santé. Les élevages en cage sont remplacés petit à petit par les élevages au sol, notamment en lapin avec la démarche Lapin & Bien, où les animaux vivent au sol dans des enclos spacieux afin de pouvoir courir, sauter et s’abriter dans des refuges prévus à cet effet.

La coopérative développe également des nouvelles formes d’élevages vertueux, notamment en agroforesterie. Par exemple, des noyers et des châtaigniers sont plantés autour des poulaillers des poules pondeuses ou des poulets de chair, à raison de 40 à 80 arbres / ha. Ces arbres apportent de l’ombrage aux animaux pour favoriser leur bien-être et leur croissance, notamment pendant les canicules. Ils sont ainsi plus résistants aux maladies.

Puis, de plus en plus de formations au bien-être animal sont organisées pour les éleveurs, notamment dans la filière porcine. Elle apporte des connaissances sur la compréhension de l’univers sensoriel et le comportement des animaux. Par exemple, la notion des 5 libertés individuelles de l’animal :

  • Absence de faim, de soif et de malnutrition : il doit avoir accès à l’eau et à une nourriture en quantité appropriée et correspondant aux besoins de son espèce ;
  • Absence de peur et de détresse : les conditions d’élevage ne doivent pas lui induire de souffrances psychiques ;
  • Absence de stress physique et/ou thermique : l’animal doit disposer d’un certain confort physique ;
  • Absence de douleur, de lésions et de maladie : l’animal ne doit pas subir de mauvais traitements pouvant lui faire mal ou le blesser et il doit être soigné en cas de maladie ;
  • Liberté d’expression d’un comportement normal de son espèce : son environnement doit être adapté à son espèce (il doit être en groupe si c’est une espèce sociale par exemple).

 

Optimiser la nutrition animale pour le bien manger

 

La coopérative mène des recherches poussées en nutrition animale pour optimiser la composition des rations, car une bonne alimentation est gage d’une bonne santé. Par exemple, l’ajout de sorgho dans le fourrage des bovins permet une meilleure assimilation. Sa teneur en amidon plus basse, et sa richesse en fibres permet une meilleure digestibilité lorsqu’il est mélangé avec du maïs. Il est idéal pour la rumination et la bonne santé du rumen afin d’éviter les maladies des pis (mammites) et les boiteries.

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Il n’y plus d’antibiotique dans l’aliment destiné aux poulets (depuis 2010), aux dindes et canards (depuis 2015)

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Part restante de traitements antibiotiques ponctuels pour les porcs (en engraissement) utilisés pour la bonne santé des animaux.

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Il n’y plus d’antibiotique dans l’aliment destiné aux porcelets depuis 2017

Nombre d’éleveurs formés à la biosécurité en porcs et volailles depuis 2017