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Pour s’adapter aux aléas climatiques (sécheresse, gel précoce), Cavac ajuste les productions et les filières de concert avec les agriculteurs les agricultrices afin d’être résilient, de maintenir une productivité et de continuer à rendre attractif le territoire.

Des cultures adaptées au réchauffement climatique : exemple du sorgho

Le sorgho a la capacité de résister au manque d’eau et peut être une bonne alternative pour compléter une baisse du rendement du maïs. En effet, lors des évènements chauds, il enroule ses feuilles et sécrète une substance blanche un peu poudreuse, la cérosée, qui réduit l’évapotranspiration. Il est capable de se mettre en pause pendant la canicule et de réaliser 1/3 de son rendement au retour des pluies en septembre. Côté nutrition, même si le sorgho offre un rendement moins élevé que le maïs, sa valeur alimentaire reste intéressante. Sa teneur en amidon est plus basse, il est plus riche en fibre, ce qui permet une meilleure digestibilité pour les ruminants lorsqu’il est mélangé avec du maïs.

Culture de sorgho.

Une recherche agronomique indispensable

Vue aérienne des essais Cavac.

Avec le réchauffement climatique, les saisons se décalent. Ainsi, Cavac mène des essais chaque année pour aider les agriculteurs à faire les bons choix de culture adaptées à leur situation géographique. Chaque année, 5 000 micro-parcelles d’essais de culture sont mises en place pour observer leur comportement. Différentes variétés de maïs, tournesol, blé, sorgho, haricot, chanvre, lin, lentille, fourragères, etc., sont étudiées. Tout passe à la loupe : besoins en eau, en fertilisant, résistance à la chaleur, au gel, aux maladies et adaptation en fonction du type de sol. Par ailleurs, des nouvelles méthodes de culture sont testées (date de semis, protection biologique, alternatives aux traitements chimiques), afin d’apporter des nouvelles connaissances.

L’agriculture régénérative pour améliorer la vie des sols

Lancée officiellement en mars 2023, la démarche d’agriculture « régénérative » est née du constat qu’il faut accompagner la transition des modes de production plus économes en intrants chimiques et en énergie fossile. Comment ? En augmentant la résilience des sols, notamment en favorisant les Cultures Intermédiaires Multi-Services, de véritables outils végétaux de fertilisation et de structuration des terres. Ces cultures sous forme de mélanges (moutarde, vesce, féverole, trèfle, etc.) sont importantes pour restituer de l’azote, contrôler les adventices, protéger le sol de l’érosion, stocker du carbone et apporter une biodiversité fonctionnelle. Pour accompagner cette transition, la coopérative a initié un premier cycle de formation ouvert à la fois aux techniciens, techniciennes, agriculteurs et agricultrices et s’appuie sur l’outil de calcul de l’Indice de Régénération développé par l’association Pour une Agriculture du Vivant.

 

Couvert de trèfle. La plante absorbe l’azote de l’air qu’elle restitue dans le sol pour le fertiliser.

Cultiver des couverts mellifères pour plus de biodiversité

Abeille qui butine sur une fleur de phacélie.

Les agriculteurs et les agricultrices introduisent de plus en plus de couverts méllifères dans leurs champs. C’est d’ailleurs un des objectifs du fonds de dotation Ohé La Terre dont Cavac est mécène. Ce couvert végétal permet d’apporter de la nourriture à une grande variété d’insectes utiles pour la pollinisation des cultures, mais aussi pour lutter contre les ravageurs.

Développement de nouvelles techniques de cultures : les Itinéraires Bis

Depuis plusieurs années, le service agronomique de Cavac expérimente des nouvelles manières de produire dans l’objectif de contourner les problématiques d’une culture par différentes stratégies biologiques plutôt que de les résoudre par des traitements chimiques, tout en garantissant une bonne récolte. Par exemple, pour la culture de colza, plutôt que d’utiliser des traitements systématiques à différents stades de développement de la plante, la coopérative préconise des itinéraires culturaux « bis » à mettre en place. Ces itinéraires peuvent notamment inclure le maintien de résidus en surface avant le semis, pour éviter de labourer et favoriser un tassement du sol. De même, l’utilisation de plantes compagnes semées en même temps que le colza (lentille, fenugrec, trèfle d’Alexandrie) permet de limiter l’attaque des insectes, comme les altises.

Chanvre textile caractérisé par sa longue tige fibreuse pouvant atteindre 3 mètres.

Diversifier et valoriser les rotations culturales : exemple du chanvre qui assainit les terres

La culture de chanvre possède de nombreux intérêts agronomiques. D’abord, cette plante recouvre rapidement le sol et empêche les mauvaises herbes de se développer pour la culture suivante. Par ailleurs, elle casse le cycle des bio-agresseurs habitués aux céréales et évite qu’ils se multiplient car leur environnement habituel est modifié. Ses racines pivotantes peuvent descendre jusqu’à 1 mètre de profondeur et créer les futures galeries qui serviront à acheminer l’eau pour la culture suivante, notamment le blé qui n’a pas la capacité d’aller plus loin. Par ce procédé, le blé semé après la culture de chanvre peut augmenter son rendement d’environ 7 à 12 qtx/Ha.

Chez Cavac, via la filiale Cavac Biomatériaux, le chanvre est valorisé à 100 % pour assurer le meilleur débouché pour les agriculteurs et les agricultrices. Ainsi, ses fibres sont transformées en isolant ou en béton de chanvre afin de décarboner la construction de bâtiments. Un gros travail est mené également pour développer l’industrie textile afin de trouver une alternative au coton importé gourmand en intrants. En alimentation animale ou humaine, sa graine riche en huile est aussi intéressante. Enfin, lorsque le chanvre est cultivé dans les zones de captage de l’eau potable, il garantit la protection des nappes phréatiques, car cette plante résistante peut se cultiver sans traitement chimique.

Micro-parcelles d’essais variétaux mises en place chaque année

(+0% par rapport à l’exercice 2021-2022)

Exploitations ayant calculé leur Indice de Régénération

(+100% par rapport à l’exercice 2021-2022)