Réduire les émissions de CO₂ de notre agriculture
L’agriculture représente 18,4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France en 2021 (source : Citepa, 2023). La coopérative s’engage dans la réduction des émissions à la fois dans l’élevage et les grandes cultures. Les agriculteurs et les agricultrices ne peuvent cependant assumer l’ensemble des coûts liés au réchauffement climatique. C’est pour cela que toute la chaîne alimentaire doit se mobiliser, de la fourche à la fourchette, par le soutien d’une agriculture locale, productive et souveraine.
Augmenter la teneur en carbone des sols
Grâce à l’énergie du soleil et la photosynthèse, les plantes absorbent le carbone de l’atmosphère et réinjectent de l’oxygène. Le carbone est ainsi stocké dans les tissus de la plante qui est alors restitué dans les sols sous forme de composés organiques soit par les racines des plantes, soit lors de leur décomposition. Ce carbone est essentiel à la fertilité du sol et donc au développement des cultures. Il est garant de la bonne activité biologique du sol et de son équilibre structural pour favoriser la circulation de l’eau et de l’air et le protéger des aléas climatiques. Augmenter le stockage du carbone dans les sols permet alors de diminuer la concentration en CO₂ dans l’atmosphère.
Les agriculteurs et les agricultrices de la coopérative mettent en place différentes pratiques agricoles afin d’augmenter la teneur en carbone des sols. Par exemple, ils maintiennent la couverture végétale des sols, notamment grâce aux prairies permanentes ou à la mise en place de couverts végétaux entre les cultures. De plus, ils enrichissent les sols en matière organique grâce à l’élevage et au pâturage, mais aussi par des techniques de paillages. Enfin, ils limitent le travail du sol pour réduire les rejets de CO₂, et favorisent également les plantations de haies dont les arbres sont de formidables aspirateurs à carbone.
Préserver la vie des sols
Les espèces animales qui vivent dans le sous-sol participent tous, à leurs manières, à la formation de l’humus et par conséquent au bon développement des plantes qui stockent le carbone. Les vers de terre creusent des galeries pour structurer la terre et permettent à la pluie de mieux s’infiltrer. Les mille-pattes vont se nourrir de vers et leurs déjections vont enrichir le sol de minéraux essentiels. Les cloportes vont ronger les feuilles mortes et les racines, qui vont ensuite se décomposer, et former de la matière organique, le carburant des plantes. Un sol riche en espèces végétales va faire vivre toute une chaîne alimentaire utile pour rendre le sol résilient. L’abondance des racines et des micro-organismes qui les entourent (rhizosphère) permet de maintenir la terre et les nutriments.
Optimiser l’élevage bovin
En agriculture, une grande partie des émissions de gaz à effet de serre (GES) est rejetée par la digestion des vaches et sont en partie compensées par l’absorption des prairies sur lesquelles elles pâturent. Une des premières actions menées par la coopérative, est d’ajuster précisément le cheptel en fonction de la demande des consommateurs, afin d’éviter d’élever trop d’animaux. Un effort est aussi mené sur l’autonomie alimentaire des élevages dans le but de limiter les importations de protéines végétales, notamment le soja, mais aussi de réduire le transport d’aliments au niveau local. Les agriculteurs produisent de plus en plus de légumineuses comme de la luzerne, du pois, de la féverole, de la vesce, ou du trèfle, ainsi que d’autres fourrages riches en énergie et plus économes en eau et engrais que le maïs, comme de l’orge, l’avoine ou le sorgho. De même, des mesures sont prises pour optimiser l’efficacité alimentaire des prairies. La pratique du « pâturage tournant dynamique » permet de regénérer la prairie en herbes plus rapidement. D’autres techniques permettent d’augmenter la valeur nutritionnelle de ces dernières en y semant directement d’autres espèces comme du trèfle ou de la vesce.
Valoriser notre agriculture en crédits carbone
La coopérative mène un travail pour récompenser les pratiques vertueuses des agriculteurs et des agricultrices. Elle les accompagne pour améliorer l’empreinte carbone de leur exploitation grâce à plusieurs diagnostics (CAP’2ER, Carbon Extract) qui calculent différents indicateurs : surfaces des prairies, longueur des haies, types de cultures, qualité du sol et de l’humus, consommation énergétique, etc. Puis elle aide les agriculteurs et les agricultrices à valoriser leurs actions en crédits carbone. Le retour d’expérience montre que les élevages ayant la plus faible empreinte carbone sont aussi les plus performants.
Projets labellisés bas-carbone (productions animales et végétales)
Exploitations ayant réalisé un diagnostic carbone (productions animales et végétales)
Hectares de prairies entretenues sur le territoire Cavac
-2,2% par rapport à l’exercice 2021-2022